Chrysomèle des racines du maïs
13.11.2024
La chrysomèle des racines du maïs (diabrotica virgifera virgifera) est considérée comme un ravageur dangereux pour la culture du maïs et peut provoquer des pertes de rendement allant jusqu’à 50 %. Elle est classée comme organisme de quarantaine et doit être combattue, comme défini dans l’ordonnance fédérale sur la santé des végétaux. Les femelles pondent leurs œufs dans le sol des champs de maïs vers la fin de l’été. En mai de l’année suivante, si du maïs est mis en place sur la même parcelle, les larves, peu mobiles, éclosent et se mettent à dévorer les racines du maïs. Ceci peut conduire à la verse des plantes de maïs, voire leur destruction. Par contre, en l’absence de maïs sur la même parcelle l’année suivante, les larves ne survivent pas. Cet été, 26 pièges ont été posés dans diverses zones de production de maïs du canton de Bern, répartis du Jura bernois à l’Oberland. En raison des températures basses et des semis tardifs, sur huit pièges seulement des chrysomèles ont été observées. En Suisse, les chrysomèles des racines du maïs ont surtout été capturées sur le Plateau, au nord du Jura, ainsi qu’au Tessin. En cas d’infestation par la chrysomèle, le canton doit, conformément aux directives de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) du 26 juin 2019, définir une « zone délimitée » autour du foyer d'infestation ainsi qu’une zone tampon correspondante. Dans l’ensemble de cette zone, la lutte contre la chrysomèle est obligatoire, ce qui a pour conséquence qu’il est interdit d’y cultiver du maïs après maïs sur la même parcelle ou surface. Les infractions aux restrictions imposées en matière de rotation des cultures seront sanctionnées conformément à la législation fédérale sur l’agriculture (notamment par la destruction de la culture ou par une sanction pécuniaire.
En 2025, l’ensemble du canton de Bern est défini comme « zone délimitée », ce qui implique l’interdiction de cultiver du maïs sur une parcelle où il y avait déjà du maïs en 2024. Des contrôles auront lieu. Cette mesure a pour but de réduire les populations de chrysomèles.
Vous trouverez de plus amples informations sur www.diabrotica.agroscope.ch
ou sur www.be.ch/pflanzenschutz
Pour tout renseignement, veuillez contacter l’Office de l’agriculture et de la nature, à l’adresse suivante : schadorganismen@be.ch