Commune mixte de Plateau de Diesse

Historique de la commune de Diesse

"Un peuple qui méprise son histoire est mûr pour la servitude" (de Tocqueville)
L'histoire explique en partie le présent. L'ombre des de Diesse, des Vaumarcus, des Vallier plane sur cette Montagne. La vie autrefois est rude, les moeurs brutales, les superstitions fort répandues, les haines tenaces mais, dans le malheur, tout le monde s'aide. Les gens sont charitables. Les pauvres reçoivent l'aumône presque à chaque porte. Le pain blanc est une friandise, la viande un luxe, le sel coûte cher, le sucre est considéré comme un médicament. Les lois sont rares, mais on respecte scrupuleusement les us et coutumes du pays. Il était rare autrefois de voir les habitants de la Montagne de Diesse manquer à leur parole. Leur promesse valait un serment, leur engagement verbal un écrit. On n'employait les notaires que pour des transactions importantes. Après le "carimentran" (carnaval) les feux s'allument sur les hauteurs comme le veut la très ancienne coutume celtique des Brandons.

L'église occupe une grande place. Le dimanche des Rameaux les fidèles font bénir leur branche de buis. A Pâques c'est la fête de la résurrection et de la jeunesse. Dès que le soleil luit, les fillettes tenant à la main une branche verte ornée de rubans, vont de maison en maison annoncer par des chansonnettes le retour du printemps.

Par les longues soirée d'hiver, on veillait, on chantait, on racontait des histoires. Le chef de famille offrait à ses hôtes du pain, des noix ou des noisettes et un verre de vin. L'on rentrait quand le guet de nuit passait en chantant :

Bonne gens, il est dix heures.
Dormez bien dans vos demeures.
C'était le bon vieux temps.

Documentation

Chroniques de la paroisse de Diesse

Edité à l'occasion de la Fête villageoise de Diesse les 28, 29 et 30 août 1981 par Roger Giauque